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Il a vraiment tout pour plaire, mêche de biais, chiffonnade légère, et cette couleur qui n'appartient qu'à notre idole (mais vraiment qu'à elle parce que, voyez-vous j'ai testé et faut le porter, le roux flamboyantqui a tôt fait de rendre un peu blafards certains teints).
Même lorsque je n'évoque pas mes hésitations capillaires hautement existentielles, celles-ci me rattrapent.
"Vous auriez la bonne longueur M'dame!" me dit ... on va l'appeler Quentin, il est en troisième.
C'est un jour de neige, en décembre de l'année 2010, et dans ma contrée, quelques centimètres de neige bloquent tout. Rares sont les élèves qui s'aventurent jusqu'au bahut. Quant aux profs, ce sont les téméraires, j'aime rouler sous les ramures engivrées, quand à l'aurore la route se fait miroir. Je suis con car ils sont cinq; dont Quentin.
C'est un fidèle, pas spécialement bon, mais spécialement typé. En sixième les autres le charriaient à mort. Il en a bavé, mais il a eu l'élégance de tenir bon. Son look c'est sa marque, et maintenant qu'on mûrit, son look fait même des adeptes, chez les petits hétéro-basiques!
Mais là il se trompe, me concernant il se trompe. Ce n'est pas parce que tous seuls à six sur l'étage ce matin- là on a poussé les tables, allumé le vidéo projecteur, branché les enceintes et qu'on s'est connectés sur Youtube pour danser que... j'ai trouvé ma coiffure!
Comment dire à ces minots, sans passer pour une vieille radoteuse que "Libertine" c'est mon collège à moi et que Mylène nous a suivis toujours et partout, comme la confidente qu'on a retrouvée en maintes belles occasions , qui nous ouvrait son livre d'images, de paroles et de symphonies, toujours belle et suave et profonde, malgré les ans?
En réalité, je lui piquerais pas sa syntaxe, qui m'échappe quelquefois, mais encore moins sa coiffure!
Ou alors un balai à longs poils pour entrer dans son corps de ballet?